Désir sexuel et sentiments amoureux sont-ils indissociables ?
A la suite de mon dernier billet intitulé "Partenaire sexuel unique ad vitam eternam, modèle réaliste ou fantaisiste ?" je laisse une question en suspend, celle de la relation entre amour et désir sexuel. C'est une question qui divise souvent les hommes et les femmes et c'est pourquoi elle a tout naturellement sa place dans ce blog.
Si, comme nous l'avons vu, les institutions religieuses, républicaines et la "morale" semblent imposer ou valider l'idée de l'indissociabilité du sexe et des sentiments, là encore, dans la réalité rien n'est moins sûr. Ce qui remet alors en cause pas mal de dogmes sur d'autres questions fondamentales.
Si, comme nous l'avons vu, les institutions religieuses, républicaines et la "morale" semblent imposer ou valider l'idée de l'indissociabilité du sexe et des sentiments, là encore, dans la réalité rien n'est moins sûr. Ce qui remet alors en cause pas mal de dogmes sur d'autres questions fondamentales.
Préambule : Les implications de la réponse à cette question sont nombreuses :
A - Si la réponse est oui cela implique que :
- on ne peut trouver désir et plaisir sexuel qu'avec quelqu’un pour lequel on éprouve de profonds sentiments.
- on ne peut ressentir de désir sexuel que pour une seule personne, celle dont on est amoureux. Le désir, comme les sentiments, est exclusif et mono-objectivé (dirigé vers un seul objet).
- le désir sexuel étant en tous points corrélé à l’amour qu’on éprouve pour quelqu’un, on ne peut pas vouloir tromper une personne qu'on aime (puisqu'on ne désire personne d'autre) ou alors cela signifie qu'on n'aime plus cette personne et par voie de conséquence, la fidélité peut-être considérée comme une sorte de baromètre infaillible de nos sentiments.
B - Si la réponse est non cela implique que :
- on peut ressentir du désir sexuel pour quelqu’un dont on n’est pas amoureux.
- on peut prendre du plaisir sexuel avec quelqu’un pour lequel on éprouve aucun sentiment.
- le désir sexuel n’est pas forcément proportionnel à l’amour qu’on éprouve pour quelqu’un et ça n’est, de ce fait, en rien, un outil de mesure de nos sentiments pour l'autre.
Par extension cela implique alors que coucher avec quelqu’un d’autre que le conjoint qu’on aime ne signifie en rien qu’on n'aime plus notre conjoint.
En d’autres termes, la “fidélité” ne représente rien de plus qu'une preuve de considération pour l’autre, de respect de la parole donnée, certainement pas une preuve d'amour.
Alors prenons les questions une à une :
I - L’amour est-il une condition sine qua non pour éprouver du désir ou du plaisir sexuel avec son partenaire ?
Si désir sexuel et sentiments étaient liés cela impliquerait que nous ne pourrions éprouver de désir pour quelqu’un que nous n’aimons pas, pour lequel nous n’éprouvons aucun sentiments. Nous ne pourrions trouver de plaisir dans l’acte que pour un partenaire pour qui on éprouve déjà de l’amour.
Il semble évident pour les hommes et, dans une moindre mesure, pour la plupart des femmes, qu’on parvienne sans problème à éprouver et désir, et plaisir, avec un partenaire dont nous ne sommes pas encore amoureux pour peu que le feeling et l’attirance physique passent bien.
Ici encore, on pourra toujours objecter des exceptions et même s’il est vrai que certaines femmes (et plus rarement certains hommes) ne peuvent éprouver de désir ou trouver du plaisir dans l’acte sexuel sans union, ou sans amour, il faut être honnête et admettre que ça n’est pas le cas pour la majorité d’entre-nous.
Si c’était le cas de la majorité, les gens n’auraient jamais envie ou ne prendraient aucun plaisir à coucher ensemble avant des semaines ou des mois après la rencontre, le temps d’être liés l’un à l’autre par de puissants sentiments.
Je m’appliquerai à ne considérer que la majorité et avancer la réponse suivante :
On peut indéniablement éprouver désir sexuel et plaisir pour quelqu’un qui nous attire sans forcément en être déjà amoureux.
II - Le désir sexuel est-il "mono-objectivé" sur la personne aimée?
Autrement dit, une fois amoureux, le désir sexuel n’existe-t-il naturellement plus que pour l’objet de son amour ?
Si c'était le cas, pas un homme amoureux ne poserait son regard sur une autre femme, pas une femme amoureuse n'aurait ne serait-ce que le début d'une idée de fantasme à l'égard d'un autre homme que son "chéri". Pas une seule seconde, tant que l'amour serait présent dans le couple, le désir sexuel de l'un pour l'autre ne décroîtrait.
Mais comme je l’ai expliqué dans mon billet sur “partenaire sexuel unique...” les études scientifiques et l’observation démontrent bien que cela est faux.
Le désir sexuel est d’autant moins centré sur l’objet de son amour que le temps s’écoule. Il s'en suit que la fréquence des rapports sexuels avec le même partenaire diminue dans le temps. Que les périodes d'abstinence s'allongent aussi plus la relation dure.
Dans la durée, la libido ne décroît pas aussi rapidement que le désir pour un même partenaire unique. Notre capacité à désirer physiquement quelqu’un pour lequel on n'éprouve aucun sentiment, associé à une libido active et à une diminution du désir dans le temps pour la personne qu’on aime aboutit forcément à orienter notre désir vers un autre objet, qu’on passe à l’acte ou pas.
Amoureux ou non, il semble évident que notre désir n'est pas dirigé vers un objet unique. C'est d'autant plus flagrant que le temps passe.
Est-ce donc à dire que, plus le temps passe moins on aime son partenaire ?
La réponse est à suivre.
III Le désir sexuel est-il un outil de mesure des sentiments ?
Et c’est justement tout le sujet de ce billet. Est-ce que le désir et les sentiments sont liés de telle façon que l’absence de désir serait l’indicateur infaillible pour détecter l’absence ou la diminution des sentiments et vice-versa? L'abondance du désir sexuel prouverait-il, sans doutes raisonnables, l'existence de sentiments amoureux solides ?
Partant du fait que nous sommes maintenant d’accord pour admettre qu’on puisse éprouver du désir/plaisir sans pour autant connaître encore de sentiments pour son partenaire, il n’y a aucune raison pour que la réciproque ne soit pas vraie. C’est à dire, pouvoir encore éprouver de l’amour pour son conjoint sans pour autant encore éprouver de désir.
Oui mais ici à nouveau, voilà que nous sommes taraudés par la morale et les préceptes judéo-chrétiens qui nous mettent dans la tête que le corps et l’âme sont liés. Morale qui nous amène à penser que si le corps ne répond plus présent, c’est que l’âme est ailleurs elle aussi. Que si le désir n’est plus intense, c’est qu’alors, les sentiments eux aussi se sont dissipés.
Si c'était vrai, nous ne pourrions jamais avoir envie de coucher avec quelqu’un dont nous ne ne serions pas éperdument épris.
OK mais alors, au-delà des préjugés judéo-chrétiens, pourquoi sommes-nous si profondément convaincus que si notre partenaire n’a plus (ou moins) envie de nous toucher, c’est qu’il nous aime moins (ou plus du tout) ?
Pire, que si notre partenaire couche avec quelqu’un d’autre, c’est qu’il ne nous aime plus vraiment ?
Pourquoi se dit-on, “si elle/il m’aimait vraiment, il n’aurait pas eu envie de coucher avec un(e) autre”.
Du coté des femmes :
Il semble clair que la morphologie de leur psychisme (en rapport avec leur physiologie) les amènent à “intellectualiser” leurs relations sexuelles beaucoup plus que les hommes. Je veux dire par là, que, les femmes étant beaucoup moins “mécaniques” que la plupart des hommes pour connaître la jouissance, le contexte psychologico-affectif dans lequel a lieu le sexe est pour beaucoup dans l’atteinte du plaisir et dans l’excitation du désir. De ce fait même, pour une femme, il semble logique d’associer plus facilement, désir et sentiments puisqu’elles-mêmes connaîtront naturellement et plus facilement désir et plaisir pour quelqu’un dont elles sont amoureuses que pour un parfait inconnu. Là encore, je ne parle que de la majorité car en moyenne 1 femme sur 4 aujourd’hui conçoit (comme 1 homme sur 2) de trouver du plaisir sans forcément être amoureuse (source Inserm, 2006).
Mais ça n’est pas parce que cela semble plus naturel à une femme qu’à un homme d’associer sentiments et désir que cela veut dire pour autant que les deux sont intimement liés.
Du coté des hommes :
A contrario, les hommes étant naturellement plus "mécaniques" dans leur capacité à connaître le plaisir, il est clair, que le sexe peut parfaitement se concevoir sans sentiment, qu’il peut exister en tant que pulsion indépendante de l’affectif. Si ça n’était pas le cas, les prostituées seraient au chômage depuis longtemps. Je ne crois pas en effet que les clients de ces filles de joies aient besoins d’être amoureux d’elles pour parvenir à l'orgasme.
J’affirme que les hommes peuvent réellement, sincèrement aimer une femme sans avoir pour autant encore envie de coucher avec elle et inversement, coucher avec une femme sans l’aimer. Je vais même plus loin, les hommes peuvent aimer sincèrement une femme et coucher avec une autre.
Je sais, cela va en faire bondir plus d'une, et je tiens ici un discours qu’aucune femme n’a envie d’entendre, et même, avec qui la plupart des femmes ne sont pas d’accord.
Lorsque j'évoque ce genre de point, le discours que j'entends alors c'est : "moi je suis une exception, mon homme n'est pas comme ça !" ou encore "Je connais pleins de couples qui ne sont pas comme ça!". Je donnerai simplement à ces personnes le conseil suivant : "Arrêtez de vous croire systématiquement exceptionnels, cela vous évitera bien des déconvenues le jour où vous vous apercevrez d'une réalité que vous aurez nié jusqu'alors".
L'étude de l'Inserm de 2006, concernant la sexualité des Français, étude à laquelle je fais souvent référence, constate que le clivage entre les hommes et les femmes à propos de la représentation sexualité/affectivité, reste important. Elle explique ces divergences comme s'inscrivant, je cite : "dans une vision du monde qui voit dans la biologie la cause essentielle des différences hommes/femmes en matière de sexualité. Cette vision du monde s’exprime d’ailleurs souvent dans une psychologie qui se fonde sur les différences biologiques. Ainsi, les femmes et, dans une moindre mesure, les hommes adhèrent majoritairement à l’idée selon laquelle les hommes auraient « par nature plus de besoins sexuels que les femmes » (75% des femmes et 62% des hommes)". Les femmes ne considérant pas, en majorité, la sexualité comme "indispensable" à leur équilibre personnel mais seulement "importante", toujours selon cette étude.
C’est normal. Comme je l’ai écrit plus haut, les femmes intellectualisent beaucoup plus leur sexualité et de ce fait, le plaisir qu’elles en tirent est, dans une plus forte proportion que les hommes, souvent lié aux sentiments qu’elles éprouvent pour leur partenaire. Dans ces conditions, leur désir est sans doute un indicateur plus fiable de l’état de leurs sentiments qu'il ne l'est pour les hommes. Cela dit, la réciproque n’est pas vraie et de plus en plus de femmes parviennent aujourd’hui à dissocier l’affect du désir sexuel pour trouver du plaisir. J'ajouterai au passage, même si ça n'est pas le sujet, que les hommes aussi sont capables d'intellectualiser leurs rapports, même si ça n'est pas au départ dans leur "nature", fermez la parenthèse.
Oui mais, me dira-t-on encore, si les hommes conçoivent en majorité le fait de pouvoir aimer quelqu'un tout en couchant avec quelqu'un d'autre, pourquoi n'admettent-ils pas l'infidélité de leur femme ? Si les femmes conçoivent que les hommes ont plus de besoins "naturels" qu'elles-mêmes, comment se fait-il qu'elles n'acceptent pas l'idée que l'homme qui les a trompé puissent encore les aimer sincèrement ? Est-ce réellement parce que cela remettrait en cause leur foi dans les sentiments que l'autre leur porte ? Cette idée du "s'il m'aimait vraiment il n'aurait jamais eu envie d'aller voir ailleurs!" est-elle fondée ?
La raison inavouée est ailleurs. Elle se trouve bien éloignée de toutes considérations amoureuses et bien au contraire de l'amour, elle est d'ordre narcissique.
Ce qui nous blesse réellement lorsque nous savons que l'autre a été "voir ailleurs" c'est moins que cela remet en cause les sentiments qu'il nous porte, que la blessure narcissique de ne plus se sentir l'unique objet sur lequel son désir se porte. C'est une pensée qui va à l'encontre de tout sentiment amoureux, c'est une pensée totalement egoïste. Maintenant, c'est aussi une pensée humaine et on ne peut pas grand chose contre. Nous sommes peu nombreux à être capable de contrebalancer notre amour-propre par la raison et la réflexion, surtout lorsque notre ego est bousculé. Gardons en tête quand même que l'amour-propre est à l'opposé de l'amour.
En résumé, même si pour les femmes, le désir sexuel semble plus souvent lié au sentiment amoureux que pour les hommes, même si l'apparente exclusivité du désir de l'autre pour soi flatte notre ego, ce désir est dissociable des sentiments pour les deux sexes, et ne peut donc pas être considéré comme un outil de mesure fiable des sentiments .
VI - La "Fidélité" prouve-t-elle l'existence d'un sentiment amoureux ?
Pourquoi alors, si sexe et amour sont dissociables, tous les hommes et les femmes en couple ne vont pas voir ailleurs un jour ou l'autre ?
Les naïfs (ou les hypocrites) répondront : "parce que quand on s'aime on ne désire personne d'autre."
C’est souvent vrai au début d’une relation, mais les études montrent bien qu'à terme, c’est faux.
Comme je le disais plus haut, dans la durée, la libido ne décroît pas aussi rapidement que le désir pour un même partenaire unique. Notre capacité à désirer physiquement quelqu’un pour lequel on n'éprouve rien, associé à une libido active et à une diminution du désir dans le temps pour la personne qu’on aime aboutit forcément à orienter notre désir vers un autre objet, qu’on passe à l’acte ou pas.
De ce fait, les raisons qui nous poussent à la "Fidélité" n'ont rien à voir avec un désir qu'on éprouverait exclusivement et à jamais pour le partenaire dont on est amoureux.
Pour illustrer la suite de mon propos j'ai traduit une scène que je trouve particulièrement appropriée et extrêmement réaliste, extraite du film sublime de Stanley Kubrick, scénario adapté d'une nouvelle de l'écrivain autrichien Arthur Schnitzler : Eyes Wide Shut.
Pour ceux qui ne l’ont pas vu, voici un rapide résumé de ce qui précède cette scène.
Bill et Alice forment un couple new-yorkais très fortuné. Lui est médecin, elle, dirige plus ou moins une galerie d'art. Mariés depuis neuf ans, ils ont une petite fille de sept ans, Héléna. La nuit suivant une réception chez un de leurs amis, Ziegler, où Bill a discuté un bon moment avec deux sublimes mannequins qui lui ont proposé un trio qu’il a refusé et où Alice a dansé puis éconduit un bel homme qui lui a clairement fait une proposition, de retour chez eux, Alice et Bill ont une discussion dans leur chambre (Alice fume un joint par terre et plane un peu, Bill est sur le lit).
-----------------------------------------EXTRAIT --------------------------------------------
ALICE : Dis moi quelque chose... Ces deux filles... à la soirée tout à l’heure... Aurais tu, à tout hasard, baisé avec elles ?
BILL : Quoi ? De quoi tu parles ?
ALICE : Je parle des deux nanas que tu draguais de façon si ostensible.
BILL : Je ne draguais personne.
ALICE : Qui sont-elles ?
BILL : Juste deux mannequins.
ALICE : Et où as-tu disparu avec elles pendant si longtemps ?
BILL : Attends une minute. Je n’ai disparu avec personne, Ziegler ne se sentait pas bien et on m’a appelé à l’étage pour le voir.
Bref ! Et toi, qui était le type avec qui tu dansais ?
ALICE : Un ami des Ziegler.
BILL : Que te voulait-il ?
ALICE : du sexe... à l’étage... Par-ci, par là.
BILL : Rien que ça ?
ALICE : Ouais, rien que ça !
BILL : Il voulait juste sauter ma femme.
ALICE : Exactement.
BILL : Et bien quelque part ça se comprend.
ALICE : Ça se comprend ?
BILL : Parce que tu es une... très belle femme.
ALICE : Attends.
Parce que je suis une très belle femme... la seule raison pour laquelle les hommes voudraient me parler... c’est par envie de me sauter. C’est ce que tu dis ?
BILL : Bon, je ne crois pas que ce soit aussi noir ou blanc... mais je pense que nous savons tous les deux comment les hommes fonctionnent.
ALICE : Alors, si je suis ton raisonnement... je devrais conclure que tu voulais baiser avec ces deux mannequins.
BILL : Il y a des exceptions.
ALICE : Et qu’est-ce qui fait de toi une exception ?
BILL : Ce qui fait de moi une exception c’est que... il se trouve que je suis amoureux de toi. Et que nous sommes mariés... et parce que je ne te mentirai jamais... ou ne te blesserai jamais.
ALICE : Est-ce que tu réalises que tu es en train de me dire... que la seule raison pour laquelle tu ne baiserais pas ces deux nanas... c’est par considération pour moi ? Pas parce que tu n’en n’as pas envie.
BILL : Calmons nous, Alice. Ce pétard te rend agressive.
ALICE : Non! C’est pas le pétard. C’est toi!
Dans la suite de cette dispute, Alice avouera à Bill que quelques années auparavant, elle a failli le quitter lui, sa fille, leur avenir conjugal, pour un officier de marine qu'elle a croisé une seule fois, à qui elle n'a jamais adressé la parole mais sur lequel, le temps d'une soirée, elle avait fantasmé une aventure érotique.
------------------------------------------------------------------------
Je trouve ce dialogue particulièrement pertinent par rapport au sujet qui nous occupe car très réaliste. Il met en avant un des paradoxes fondamentaux de l’amour opposé au désir.
L’homme aimant explique, sans même s’en rendre compte (mais cela n'échappe pas à sa femme, visiblement), que ce qui ne le fait désirer QUE sa femme n’est pas l’existence d’un désir “mono-objectivé” mais seulement la considération qu’il a pour elle.
Il admet malgré lui que la raison essentielle qui le pousse à la "fidélité" n’est pas un amour sous-tendu par un désir sexuel hypothétiquement exclusif mais uniquement, dans le meilleur des cas, le respect de son engagement, la peur de blesser l’autre s’il l’apprend, et dans le pire, la morale et l’interdit. Au final, tout ce qui le retient d’aller voir ailleurs n’est pas l’absence d’envie mais le respect des principes inhérents à l’amour tel qu’il est conçu dans nos sociétés : Union conjugale = unicité de partenaire, exclusivité affective et sexuelle, etc....
(Je me suis étendu plus en profondeur sur ce sujet dans le billet intitulé : "Fidélité, grande escroquerie de l'amour ? Quelle est sa valeur ?" que je vous invite à consulter)
La "fidélité" (feinte ou réelle) n'est donc pas plus une preuve d'amour, que le désir n'est un baromètre des sentiments.
L'amour et le sexe (désir) s'ils cohabitent très biens et se complètent, ne sont pas de la même famille, n'ont pas les mêmes racines.
V CONCLUSION
Aux questions que nous avons posées au début de ce billet, les réponses convergent toutes vers la même conclusion et nous pouvons dire que :
Même si la représentation désir/affect n'est pas identique pour les hommes et les femmes, il est parfaitement possible de ressentir et prendre du plaisir sexuel avec quelqu’un pour lequel on n'éprouve aucun sentiment, ce désir sexuel n’est pas forcément proportionnel à l’amour qu’on éprouve et l'exclusivité sexuelle (la fidélité) n'est pas une preuve d'amour, ou une preuve que le désir n'existe pas pour un autre objet que la personne aimée.
Que cela conforte ou pas une vision "idéalisée et romantique" des relations amoureuses, que cela aille à l'encontre des principes moraux qui règnent dans nos cultures, que nous en soyons conscients ou pas, personnellement capables ou pas de le faire, il me semble irréaliste de nier le fait que l'amour et le sexe sont totalement dissociables et ne participent pas des mêmes ressorts.
De ce fait, cela nous amènent à nous poser d'autres questions et à remettre en cause certains dogmes, la pluri-sexualité, le libertinage, le polyamour, la fidélité telle qu'elle est définie généralement et enfin la construction, l'évolution du couple et ses modèles (autant de sujets et de thématiques qui nourriront sans aucun doute mes prochaines contributions sur ce blog).
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Commentaires
Mmmmoui oui : il y a seulement un problème dans tout cela : que recherche-ton dans l'acte sexuel. L'acte sexuel, sous prétexte qu'il est naturel, est-il aussi banal et "moralement" facile que la digestion.
CF le débat de Durkheim sur l'éducation sexuelle (et le fait que dans toutes les sociétés, le sexe est sacré, donc encadré par des contraintes - bref tabou. Chercher les causes. Le corps est-il sacré, l'union (des deux principes) homme femme charge-t-elle l'acte d'une signification même si nous pensons que non; le sexe renvoit-il quoiqu'on fasse à la procréation (même si nous ne voulons pas d'enfants), à notre enfance; le contact peau-à-peau entre deux êtres qui se désirent a-t-il une signification exclusivement sexuelle ou nous renvoit-il à des expériences préconscientes (le jeune enfant (jusqu'à 3 ans ou plus?) vit d'expériences physiques de plaisir et de déplaisir, et jusqu'à ce qu'il marche, c'est traditionnellement la mère qui lui procure ces plaisirs - en le nourrissant, le changeant, le portant, le touchant, le regardant, le lavant, etc ou au contraire en le laissant pleurer). Comment séparer l'acte sexuel des multiples expériences qui constitue notre contact avec le monde.
Donc à mon avis, l'acte sexuel sans relation est TOUJOURS perçu comme un peu sale, violent, anormal, transgressif par opposition avec l'acte sexuel où les partenaires acceptent de prolonger le plaisir. Ce contact, pour des raisons encore obscurs, a pour nous une dimension complexe moralement.
ça rassure sacrément les hommes de savoir que la femme doit avoir un minimum de sentiments pour avoir des relations sexuelles. Si c'est le gage pour qu'il garde leur virilité ok pour leur faire croire!
Après 4 ans ensemble, ma première et seule partenaire m'a quitté pour expérimenter d'autres choses avant de revenir vers moi sans doute m'a-t-elle dit car je suis l'homme de sa vie.
Nous sommes restés ensemble de nos 16 à 20 ans.
C'est très dur pour moi d'entendre et d'accepter cela.
Je me sens brisé intérieurement, mon rêve, ma vision, mon utopie d'une vie avec elle et seulement elle comme partenaire amoureuse et sexuelle s'effondre d'un coup.
Je suis un grand romantique, j'ai eu une enfance difficile, un très grosse période de dépression pendant mon adolescence (dont une partie alors que j'étais avec elle) mais j'ai réalisé qu'elle était vraiment le but de ma vie, la seule belle chose qui me soit arrivé.
Je veux me marier avec elle, fonder une famille, m'amuser avec elle, être heureux avec elle.
Ce "NOUS" qui s'éloigne tout à coup me détruit, si l'on s'aime vraiment et qu'un jour elle revient comme elle me l'a dit cela sera magnifique, mais restera en moi cette douleur de ne pas avoir pleinement réussit à mener notre amour jusqu'au bout sans rupture, unicité et passion.
Je suis peut être trop idéaliste mais si nous l'étions tous le monde serait peut être bien meilleur.
A ma femme si elle lis ce message : "Je t'aime pour la vie quoi qu'il en soit, je n'ai aucune haine mais je suis si triste sans TOI, sans NOUS. Reviens quand tu te sera trouvé mais reviens en étant toujours toi, je serais le même surement même meilleur"
NICOLAS ton amour
D'accord à peu près sur toute la ligne. Et on pourrait ajouter de la complexité, s'il en fallait plus, à l'ensemble de l'argumentaire.
En effet, d'une part, l'amour comme sentiment, n'est pas de même nature que le sentiment amoureux, même si, la plupart du temps, mais pas toujours, l'amour a pris ses racines dans le sentiment amoureux. On peut donc imaginer vivre l'amour avec une personne, et "tomber" amoureux d'une autre, que ça conduise ou non à avoir des relations sexuelles. Le fondement, comme vous le dites, est le désir.
Ce que je veux souligner par là, c'est que si l'homme ou la femme peuvent avoir des relations sexuelles sans avoir de sentiment et conjointement à une histoire d'amour durable, ils poeuvent aussi avoir des relations sexuelles avec des sentiments ...
Les objets de désir peuvent être nombreux, comme la capacité d'amour est quasi inépuisable ...
Refuser d'assumer un sentiment amoureux ou un désir sexuel revoit ensuite à l'intégration d'une norme de bienséance, de bonne moralité, etc. ....
Merci pour le reste, vos textes sont clairs. Puis-je mettre un lien vers votre site sur mon blog ?
En lisant cet article sur le blog, j'espérais trouver des réponses à mes questions.
En effet, je suis mariée depuis 7 ans à un homme que j'aime mais pour qui je n'ai plus du tout de désir. Et je me suis dit que sans doute, je ne devais plus l'aimer pour ne plus le désirer à ce point. Nos rapports sexuels n'étaient pas fréquents (1 -2 fois par semaine) après 12 ans de vie commune mais cela ne me dérangeait pas. Par contre, mon mari ne comprenait pas que je n'ai pas envie de lui aussi souvent que lui a envie de moi.
Aujourd'hui, nous sommes en instance de divorce car j'ai rencontré quelqu'un d'autre pour qui j'ai de forts sentiments et avec qui je m'entend très bien sur le plan sexuel. C'est l'harmonie parfaite. Je dois avouer que je n'ai jamais connu une telle harmonie avec mon mari. J'ai gardé longtemps enfoui en moi le fait que je ne désirais plus mon mari sans jamais lui dire quoi que ce soit car il n'aurait pas compris. Il aurait cru que je ne l'aimais plus.
Voilà, après tout ce que j'ai lu et entendu, je me demande si j'ai bien fait de quitter mon mari que j'aime toujours et s'il est possible d'aimer 2 hommes à la fois.
Sans doute un nouveau sujet à aborder sur le blog ?
En tout cas, merci pour cet article que j'ai lu avec grand intérêt
C'est très intéressant comme analyse de ce thème.
Je retiens une chose fondamentale , c'est le côté narcissique de chacun. Le voeu d'exclusivité, penser qu'on est unique ou exceptionnelle. en effet retenons juste que nous sommes des êtres bien ordinaires...rien de plus.
Le "moi" est encore une fois trop important et fou la merde ;-)
Oui je sais bien ceci n'explique rien et ne nous rassure en rien non plus mais c'est un axe à regarder pour peut être voir et entendre et comprendre les choses autrement.
Mais de toute façon c'est très difficile parce que la morale est là, les préceptes J-C, le tout sur fond de désir et sentiments...
pffhh: la route est longue ;-)))
je suis une femme au fait de 38 ans mariée 2 enfants qui a été chercher le plaisir chez un amant alors que j'aime l'homme avec qui je vis!!!
bien ordinaire tout ça quand on a le cran de se l'avouer.
merci pour cet article très intéressant.
cela m'amène à une question :
comment démarrer un relation qui sera basée sur l'amour et avec qui ?
en effet au début on est plus tenté de démarrer une relation pour réaliser un fantasme, ce qui, comme dit dans le billet, aura certainement une durée limitée.
Alors comment choisir sa/son partenaire ??
je reviens sur ce site
je voulais preciser à quelqu'un qui pourrait se reconnaitre, que ma description à l'emporte pièce n'a été écrite succintement que pour présenter un tableau très général de ma situation.
Sur ce forum je n'ai pas expliqué qui était cet amant car c'est une longue histoire que je ne voulais pas dévoiler ici même.
j'ai donc rebondi sur ce thème de la sexualité, de l'adultère, du fantasme , du désir et du couple pour dire grossièrement que j'avais aussi un amant avec lequel j'ai eu toutes sortes de plaisir et j'ai posé la question du pourquoi se laisser à vivre ça quand alors on croit encore aimer son mari?
il n'était pas question de decrire l'amant.....pas là en tous cas.
amis lecteurs désolée de cette intrusion assez personnelle mais justement l'amant dont je parle est tombé sur ce site et m'a lue et reconnue.
Il n'a pas aimé et je peux le comprendre que je ne me sois pas étalée en termes plus éllogieux à son sujet.
Ce n'étais pas le but de m"étaler justement sur ce site mais encore moins celui de te banaliser comme "un amant pour le^plaisir uniquement"
......
Hummmmmmm sujet très intéressant!
Ma réponse à la question de ce billet est: Oui (Désir sexuel et sentiments amoureux sont indissociables).
Comment ?
On peux résumer l'explication par l'expression suivante:
On peut désirer sans être amoureux, mais on ne peut être amoureux sans désirer.
Cela explique tout.
D'abord, cela explique pourquoi les sentiments amoureux sont ressentis envers une personne du sexe opposé (du moins pour les hétéros), alors que le sentiment d'amitié peut être ressenti de la même façon pour les deux sexes. Et si désir et sentiments amoureux étaient dissociables, on tomberait aussi facilement amoureux du même sexe que du sexe opposé, comme c'est le cas pour le sentiment d'amitié.
Le désir sexuel est donc ce qui distingue le sentiment amoureux du sentiment d'amitié.
Quelqu'un pourrait me dire: si le désir sexuel distinguait l'amour de l'amitié, comment pourrait-on définir les relations sexuelles entre amis (amis de baise), puisque ce cas de figure regroupe et la relation d'amitié et le désir sexuel? Eh ben, pour répondre à cela, explorons en profondeur la nature du sentiment amoureux.
Le sentiment amoureux est un sentiment venant de l'inconscient, et ressenti envers une personne non seulement désirée sexuellement, mais qui est assez proche d'un idéal recherché, qui est composé de plusieurs facteurs: désir sexuel, beauté, personnalité (caractère, intelligence, qualités humaines...), niveau intellectuel, centres d'intérêts, culture et appartenances sociales...etc.). Cet idéal est comme une recette de cuisine avec une certaine quantité et un certain gout pour chaque ingrédient (facteur). Cet idéal recherché diffère d'une personne à un autre (chacun son plat préféré).
Un(e) ami(e) de baise est une personne désirable sexuellement, mais ne correspond pas forcément aux autres facteurs (personnalité, complicité...) de l'idéal recherché. Cette personne pourrait donc difficilement déclencher des sentiments amoureux.
Une personne non désirée sexuellement ne peut non plus déclencher des sentiments amoureux, même si elle correspond aux autres facteurs de l'idéal recherché (personnalité, niveau intellectuel...), car le désir sexuel est une composante essentielle de cet idéal. On ne peut ressentir pour une telle personne que de l'amitié. C'est le cas par exemple des amitiés fortes entre personnes hétéros du même sexe.
Une autre question:
Le désir sexuel est-il un outil de mesure des sentiments?
Réponse: Oui et Non
Comment?
En effet, plus le désir sexuel est fort, plus facilement on peut tomber amoureux. Cela explique aussi pourquoi on tombe plus facilement amoureux à 20 ans (là ou la libido est débordante) qu'à 60 ans (ou la libido est en berne). La baisse de libido chez les personnes agées fait que la vie de couple d'un vieux couple ressemble beaucoup plus à de l'amitié forte (maintenue par les souvenirs du long chemin parcouru à 2) qu'à une relation amoureuse à 20 ou 30 ans.
Ceci étant dit, on peut avoir un désir sexuel plus fort pour une autre personne que pour son amoureux(euse). sans que cette personne tant désirable sexuellement ne déclenche forcément des sentiments amoureux, car elle ne correspond pas aux autres facteurs de l'idéal recherché.
Par ailleurs, hors mis les facteurs de l'idéal recherché, d'autres choses (comme les enfants, une entraide financière) peuvent renforcer les sentiments amoureux dans un couple.
EN REPONSE A EROY
Tu fais une vraie confusion entre l'age et la libido. Certes, elle a tendance à decroitre dans l'absolu mais ce qui fait réellement decroitre la libido dans un vieux couple n'est pas l'age mais plutot la durée de la relation. Prend un homme de 50 ans, en couple depuis 25 ans et demande lui combien de fois pas semaine il a envie de sauter sur son épouse... Prend le même homme et donne lui une autre partenaire qui lui plait avec qui il n'a encore aucun vécu et demande lui combien de fois il lui a fait l'amour les premieres semaines... Si tu penses vraiment ce que tu as ecrit alors la réponse risque de te surprendre ! plus d'explication dans mon billet Partenaire unique pour la vie, modele realiste ou fantaisiste
Ce qui explique qu'on tombe plus amoureux à 20 ans n'a la aussi peut à voir avec la libido. Tomber amoureux procéde au depart d'un état d'esprit d'ouverture du coeur, de non refoulement de ses sentiments. Ce qui explique qu'on tombe plus facilement amoureux à 20 qu'à 40 c'est que l'inexperience ne vous a pas encore donné une armure contre l'echec potentiel. J'en parle d'ailleurs dans mon billet A la recherche de l’etincelle
J'ai lu ton commentaire et les billets que t'a mentionnées. Merci de m'avoir lu et excuse moi de m'être mal exprimé.
Par "vieux couple" je voulais dire un couple de personnes âgées et non pas un couple de longue durée.
Je suis d'accord avec toi que dans une relation de couple de longue durée, le désir sexuel pour son amoureux(euse) peut baisser avec le temps, contrairement à la libido qui reste forte, et qui encourage à voir ailleurs.
Mais cette baisse (plus ou moins légère) de désir pour l'autre ne cause pas forcément la destruction du couple, car d'autres facteurs maintiennent la relation, comme la complicité entre les deux et la reconnaissance de chacun des deux pour l'autre par rapport au fait de s'être supporté et entraidé pendant longtemps, et d'avoir réalisé des projets à 2 (enfants, maison...).
Par contre, une absence totale ou présence très faible de désir sexuel dans un couple (notamment pour un couple de jeunes personnes), pourrait sérieusement détruire la relation amoureuse, vu que la sexualité est essentielle chez des personnes ayant une bonne libido.
Ce point étant réglé, quel est ton avis sur les autres points que j'ai mentionnés?
Si sentiments amoureux et désir sexuel étaient dissociables, comment expliques-tu qu'on tombe amoureux du sexe opposé et pas du même sexe, contrairement à l'amitié (on peut être ami avec les deux sexes)?
C'est la preuve que le désir sexuel est une condition nécessaire (bien que non suffisante) pour déclencher des sentiments amoureux, et quand je parle de sexualité ici, je n'entends pas seulement les rapports sexuels ou les caresses corps à corps, mais aussi la féminité qu'un homme trouve dans la personnalité de la femme, ainsi que la masculinité que la femme trouve dans la personnalité de l'homme. C'est pour cela que beaucoup d'hommes disent d'une fille "garçon manqué" qu'elle ne leur plait pas parce qu'elle n'est pas assez féminine, et que beaucoup de femmes disent d'un garçon efféminé qu'il ne leur plait pas parce qu'il n'est pas assez masculin. En revanche, en amitié, on s'en fiche qu'un(e) ami(e) soit efféminé ou garçon manqué.
Quant à ton explication disant qu'on tombe amoureux moins facilement parce qu'on a trop d'expérience ou d'habitude et qu'il n'y a pas assez de nouveautés, je n'en suis pas si sûr.
Le fait qu'une personne de 60 ou 70 ans ne peut aimer de la même façon qu'une personne de 20 ou 30 ans, est du à la différence de libido entre les deux cas.
Une rencontre amoureuse à 20 ou 30 ans est une rencontre foudroyante qui emporte les amoureux dans une espèce de passion folle. L'épanouissement sexuel des amoureux est essentiel dans ce type de relation. On se sent accro au corps de l'autre, et la moindre caresse peut déclencher une sensation de bien être immense, voire d'excitation intense.
Dans le jeune age, le désir sexuel pour son amoureux(euse) est tellement important, que les différences intellectuelles et socio-culturelles, dans une relation amoureuse, peuvent facilement être négligées. Moi par exemple, jeune homme de 27 ans, j'avoue personnellement avoir récemment eu des sentiments amoureux pour une prostituée de mon age, féminine, intelligente, ayant du caractère, et surtout un corps de dingue (genre Beyoncé), mais ayant un niveau intellectuel fort déplaisant, et une façon de parler assez grossière. (eh oui, chacun ses expériences!).
En revanche, une rencontre amoureuse à 60 ou 70 ans est une rencontre tranquille, beaucoup moins intense, ressemblant à l'amitié, et dont la satisfaction de la libido laisse la priorité à d'autres facteurs comme des affinités intellectuelles ou socio-culturelles, le même goût pour la musique, la danse, les voyages ou la lecture...etc.
Une dernière question: Pourquoi avoir une bonne libido est essentiel pour avoir des sentiments amoureux intenses? en d'autres termes, pourquoi une vieille personne ne peut aimer aussi intensément qu'une jeune personne?
Pour répondre à cette question, il faut comprendre comment les sentiments d'amitié et les sentiments amoureux sont générés.
Le besoin d'amour ou d'amitié est en fait une attente de la personne qui pourrait combler un ou plusieurs besoins que nous ne serions pas capables de satisfaire par nous-mêmes (besoins charnels, besoins affectifs, besoin de procréation...).
Dans une relation d'amitié, seule une partie des besoins affectifs est comblée par une autre personne qu'on appelle ami(e). Résultat, le cerveau inconscient dégage des sentiments d'amitié orientés vers cet ami(e).
En revanche, dans une relation amoureuse, plusieurs besoins (libido, affectif, procréation...) sont comblé par une personne qu'on appelle son amoureux. Résultat, le cerveau inconscient dégage des sentiments plus forts que l'amitié, qui sont les sentiments amoureux, et qui sont orientés vers cet(te) amoureux(euse).
Si la personne à une libido débordante (par exemple dans le cas d'une jeune personne), la satisfaction de cette libido, mélangée avec la satisfaction des autres besoins (affectifs...) génère des sentiments amoureux intenses (un amour foudroyant).
Chez une personne avec une libido faible voire inexistante (comme dans le cas d'une personne âgée), le besoin de combler sa libido n'est pas ou très peu ressenti. Résultat, le cerveau de cette personne ne peut dégager que des sentiments d'amitié ou proches de l'amitié, envers d'autres personnes.
Voilà, j'espère avoir été clair cette fois. J'attends vos remarques avec plaisir. Veuillez combler mon besoin de savoir vos opinions sur ce que j'ai écrit!
Salut,
Je vois qu'on fait une difference entre Desir (sexuel) et sentiments (amoureux)... c'est ce que je comprends... j'ai peut etre tord...enfin bref... j'ai une question:
Lorsque je regarde la definition et synonyme de desir:
> désir
ambition, aspiration, envie, intention, volonté, appétit, soif, inclination, penchant, visée, appétence, convoitise, cupidité, concupiscence, besoin, tentation, attirance, caprice, fantaisie.
Le désir est une tension issue d'un sentiment de manque et en ce sens on ne désire que ce dont on manque. On tend vers un but considéré comme une source de satisfaction. Le désir est tantôt considéré positivement puisque l'on considère l'objet désiré comme source de plaisir, voire de bonheur, tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d'insatisfaction.
D'un point de vue psychologique, le désir est une tendance devenue consciente d'elle-même, qui s'accompagne de la représentation du but à atteindre et souvent d'une volonté de mettre en œuvre les moyens d'atteindre ce but. Le désir est à distinguer du besoin ou de la nécessité, l'un renvoie à ce qui est utile (se nourrir), et l'autre à ce qui ne peut être autrement (respiration).
Est ce au'on peut dire que le desir provient des sentiments ?
Def de sentiment:
Action ou faculté de sentir, de recevoir des impressions.
Faculté que nous avons de connaître, de comprendre, d’apprécier, de sentir directement certaines choses sans le secours du raisonnement, de l’observation ou de l’expérience.
Se dit des affections, passions, des émotions, et généralement de tout phénomène de la vie affective...
Est ce qu'on peut dire que s'il y a du desir pour qulqu'un, c'est que quelque part cette personne affecte nos sentiments ? qu'on ressent quelque chose ?? donc on a des sentiments pour lui ??
Ce qu'on appelle amour, c'est bien quelque chose qui affecte aussi nos sentiments avec plus ou moins de force non ???
Chui un peu perdu...
Merci de vos lumiere...
eh bien on dirait que tu as trouvé une femme qui est d'accord avec tes conclusions ! ^^
...même si ce n'est pas facile à vivre, certainement, pour un coeur de midinette, je suis convaincue que ce que tu écris est loin d'être faux...
Je suis arrivée aux mêmes conclusions, pour ceux que ça intéresse, en voici le chemin blog.ifrance.com/lafeepou... (voir "questions en A")
Et comment on fait en vrai alors, ensuite ?
Est-ce qu'il faut mal le prendre si mon meilleur ami (marié, et très correct avec moi, jusqu'ici) a tenté de sauter sur ma meilleure amie ?
Est-ce que les hommes ont aussi besoin de tendresse ? d'attentions ? de caresses désintéressées ? ou est-ce qu'ils ne les prodiguent que dans l'espoir d'obtenir davantage ? si la réponse est oui, alors comment on fait pour être heureux ? parce qu'il y a pas mal de femmes qui ne font l'amour que pour avoir de la tendresse, du réconfort... on est condamnés à se méconnaître ? à ne pas être sincères ? à faire des concessions qui nous ennuient ? ou alors il faut être amoureux pour avoir envie des deux à la fois ? mais dans ce cas, on est bercés par l'illusion d'amour et on ne peut pas construire une relation durable, on se prépare pour le jour de la chute...
allez, j'arrête là les questions ;o)
mais j'attends des réponses !
très bon texte en tout cas, sincèrement.
mon mari ( connu fin 11/2004- mariage sur sa demande le 17/09/2005. vie commune le 15/08/2005 au bout de 15 mois et demi de mariage m'a repoussée pendant 4 mois, il se couchait sur le vente pour pas que je le touche m'a trompée avec ma meilleure amie. il dit qu'il m'aime mais n'est pas attiré par moi sexuellement, je ne suis pas son type. je ne comprends pas et j'en suis très malheureuse. je l'ai trompé en 12/2009 ( vengeance qui m'a apporte du plaisir et à l'homme aussi donc je suis normale. je ne comprends pas que si on aime une femme on n'ait jamais l'envie de faire l'amour avec.
quand tu parles de l'intelectualisation de la sexualité pour la femme, je ne suis pas d'accord. Je pense qu'à la base, la sexualié est inconsciement aussi "indispensable" pour une femme que pour un homme. Freud disait que la femme, tout simplement, masque ses désirs sexuels à cause des reproches et des valeurs que la société lui impose. De façon concrète, de peur d'être prise pour un "fille facile" ou pour une "pute", la jeune fille va dès son plus jeune âge masquer ses désirs dans son inconscient
Je crois que ce n'est pas la peine de prouver que la femme ou l'homme a besoin de plus d'amour, de plus de sxe, de plus de plaisir etc. les désirs et les envies de palsir sont les mêmes pour les deux, simplement l'homme ne se cache pas pour en parler, il est plus libre, car il est moins jugé.
c'est intéressant, je "tombe" sur ce site après avoir été un peu "jugée" sur un forum car j'ai un souci, j'ai envie de "prêter" mon mec (je suis avec depuis peu, 3 mois, mais c'est le bon et nous nous aimons et désirons beaucoup) à d'autres filles, enfin plutôt de le laisser faire tout ce qu'il veut avec qui il veut, mais avec moi (qui regarde et/ou participe)...pour le moment il n'a pas envie de faire ça en vrai (fantasme de 2 femmes etc) mais moi oui, très envie...
Je pense être lucide ici et je suis contente de voir que quelqu'un partage mon point de vue... je veux qu'il ait du plaisir (et moi à le voir avoir du plaisir) et je sais bien qu'à terme il en désirera d'autres (si ce n'est pas déjà le cas), tout en continuant à me désirer moi je l'espère, et je pense justement que le laisser libre (en ma présence) devrait aider à résoudre cette équation-là... qu'il assouvisse sa soif d'"ailleurs" en restant très lié à moi et en toute tranparence (donc confiance), ça me semble très sain au final.
Le désir fou au bout de 20 ans de mariage, c'est beau ! mais rare :-( après une vie matitale, la seule chose qui peut nous rendre les jambes mollles et le coeur batrre la chamade, c'est un autre homme ou une autre femme ... pas forcément d'amour dans tout çà mais un besoin d"exister et de jouir avec un autre ou une autre !
je te fais part de mon experience.
Homme celibataire de 40ans se paie une escorte haut de gamme.
la fille est sublime et exceptionnellement douce .
Ce fut un reconfort emminement sensuel, dont l'effet a prolongé de bien être dans le temps au déla du besoin purement sexuel.
Je conclue que les sentiments canalisent, reduisent de sentiment d'imperiosité du besoin sexuel pur, et prolongent l'etat d'equilibre.
Echanger des sentiments propulse des forces positives qui renforcent la confiance en soi, la rehabilitation de l"ego, tout simplement.
Demain je l' épouse si elle accepte! et oui voilà cmment on gagne mon coeur!
Je pense que "jeunes" on peut croire qu'amour et désir sont liés. Mais en prenant de la bouteille, on arrive de mieux en mieux à faire la distinction :-)
Mon avis, c'est que le désir effectivement, naît du manque.
L'intensité du désir diminue si il est comblé. Et diminue dans le temps, mais cela dépend aussi des gens.
Les sentiments et l'attachement durent davantage.
Un autre paramètre, les désirs évoluent avec les étapes de la vie. On change.
Les sentiments aussi sans doute, ou alors ils changent parce que le désir diminue ?
On peut aimer passionnément parce que le désir nous enflamme et puis finir par aimer cette même personne comme un frère ou une soeur parce que le désir n'est plus.
Par contre il peut renaître aussi, En faisant une pause, en changeant de contexte, en changeant de sexualité.
En ayant été voir ailleurs, en étant jaloux...
Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que c'est forcément différent d'une personne à l'autre, nous sommes conditionnés par notre vécu amoureux, nos premiers amours, ce sont nos parents ! Comment on a vécu ces histoires la... on réplique ou fait le contraire. Il y a eu des amours comblés, des amours frustrés, torturés, des abandons, des mal aimés....
Nous en restons insatiables ou pas...
Ce qu'on appelle amour, c'est bien quelque chose qui affecte nos sentiments avec plus ou moins de force, l’amour est un sentiment d’affection et d’attirance sentimentale et sexuelle entre deux personnes et un attachement.
L’amour sans l’attirance sexuelle existe aussi, c'est une affection mutuelle qui peut toucher des amis ou des membres de sa famille, on l’appellera parfois estime.
Parfois c’est un attachement désintéressé à une valeur, un idéal, c’est aussi de l’admiration.
Les synonymes d’amour sont ; Admiration, adoration, affection, altruisme, amitié, ardeur, attachement, béguin, cœur, culte, désir, dévouement, entente, enthousiasme, estime, fraternité, liaison, passion, penchant, relation, tendresse, vénération…
Reb
A mon avis, les hommes et les femmes évoluent dans une société plus permissive ,faisant sauter les dogmes de l'héritage judéo-chrétien au bénéfice de la laïcité ,l'égalité des sexes, les médias ont banalisé le sexe en l'affichant partout,le mariage de personnes de même sexe, la mondialisation nous pousse à consommer vite et bien , paradoxalement on constate ce manque flagrant d'amour sincère....
Nous sommes ,et resteront des mammifères proche de nos cousins les singes...
Finalement ne vaut mieux t'il pas prendre exemple sur les bonobos pour nos conflits humains?
Nos vies d'esclave modernes réclament de plus en plus de vraies émotions intenses ,franches , mais surtout éphémères pour ne pas dévier de nos objectifs ... Le sexe est idéal à ce scénario...
Juste sur ce passage :
"Je veux dire par là, que, les femmes étant beaucoup moins “mécaniques” que les hommes pour connaître la jouissance,"
Hum, il ya peut être là une observation mais il manque quelques bouts. Morphologiquement, c'est pas une évidence que le désir féminin soit nécessairement plus intellectualisé : le clitoris est le seul organe humain dont la seule fonction soit le plaisir, donc mécaniquement, les femmes connaissent une jouissance moins orientée vers la relation.
Il y a toute chance que le plaisir soit réprimé et "masqué" derrière des sentiments amoureux, mais qu'ils leur préexiste.
Réponse de Milster L : désolé de contredire mais la morphologie n'a que très peu à voir avec l'intellectualisation du plaisir. Le clitoris est une zone érogène au même titre que le pénis ou les tétons. La question n'est donc pas la fonction de l'organe mais la façon dont le cerveau interprete un signal déclenché par la stimulation de cet organe.
Chez la femme, la seule stimulation n'est souvent pas suffisante pour declencher le plaisir alors que chez la plupart des hommes c'est le cas. La femme a besoin de facteurs psychologiques concomitant à la stimulation pour parvenir à l'orgasme, chez un homme, erection+stimulation= orgasme (sauf cas particuliers). C'est en ceci que l'homme est clairement plus mécanique.
Rââh pas de bol, moi je fais partie de ceux qui pensent qu'amour et sexe sont indissociables ! Comment faire pour changer de oint de vue ? Car visiblement mon raisonnement semble bancal ...
Merci en tout cas pour ce billet, c'est le troisième que je dévore ce soir (ou cette nuit :p), je suis loin d'avoir terminé ...
Bon courage pour la suite !
Merci! Je suis complètement d accord, il faut savoir faire la part des choses entre sentiments et désir sexuel . Je suis dans ma période de la fameuse crise de la quarantaine oú j'me dis que la fidélité toujours n existe pas . A 20 ans j ' idéalisais ma vie de couple et je me voyais faire l amour qu a mon mari que j aime toujours d ailleurs mais j éprouvé du désir pour d autres hommes sans pour autant sauter le pas ( du moins pour l instant ) . Je dois faire parti de ses femmes qui pensent comme vous car je choque par mes propos parfois . Comme vous dites c est notre environnement judéo-chrétien qui parle de fidélité et pourtant dans le monde certains pays sont polygames . L ' Homme est un loup pour l 'homme .
Analyse correcte dans l'ensemble mais froid. "Science sans conscience..."
Si on croit en certaines choses spirituelles, pas religieuse attention, le désir de s'unir sexuellement avec quelqu'un ne peut ne pas être un hasard. Souvent les hommes que je désir, après approfondissement je ressens 1 lien fort, des affinité (pas tous attention) et quand je fais l'amour avec eux aussi. Le mieux pour rester fidèle est de tomber amoureux de quelqu'un qui correspond à son idéal sexuel. Le désir pour d'autres ne sera ainsi que de l'égarement bref.
Franchement, c'est l'explication la plus pertinente jusqu'à présent qui correspond exactement à ma propre analyse que je me suis faite à ce sujet! moi qui aime comprendre et réfléchir sur le monde qui m'entoure et bien c'est parfait!
qu'elle hypocrisie ces conventions qu'on à imposer à l'Homme et qui ne correspondent pas du tout aux fonctionnements humains!
Merci, ça "éclaircit d'avantage mon opinion et si les gens réfléchirais un peu plus, notre monde serait serte moins peuplé!!!!
Je suis perdue et en quête de réponse.
J ai une relation secrete qui dure depuis 8 ans avec un homme qui est en couple depuis près de 20 ans avec une femme sans qu'ils vivent ensemble.
Je sais ( je l ai découvert car il me l avait caché) qu'il a eu en plus une relation forte avec une troisième femme pendant plus d un an. Cette histoire c'est finie de manière tres conflictuelle.
Ma relation se limite à quelques heures par mois qui sont essentiellement placée sous le signe du plaisir sexuel. Il y a une forte complicité entre nous. on communique beaucoup entre chaque rdv .
Après la découverte de cette 3eme femme (que je connais bien en prime) j ai été tres blessée car je l aime sincèrement même si j'ai peu de chose à espérer de lui hormis le sexe.
Il est incapable de me dire je t aime ( alors au il reconnait l avoir dit au 2 autres) .et contourne la question en disant qu'il m aime à sa maniere. Je voudrais le quitter malgré mon fort attachement s il ne se décide pas à me donner plus en temps notamment.
Ma question peut on rester 8 ans avec quelqu'un sans éprouver de sentiments forts avec un désir toujours fort et intense? J aimerais comprendre ce que je suis réellement pour lui.
Lui même étant incapable de l exprimer clairement .
Bonsoir,
je suis une femme et je vous dis bravo pour votre article! Je suis entièrement d'accord avec vous, et je trouve dommage que nous soyons encore pour la majorité enfermé dans des archétypes ou la pseudo morale chrétiennes, qui nous culpabilise finalement, et nous a enfermé pendant toutes ses années. Je vous rejoins aussi quand vous dites que, pour la plupart nous avons grandi selon ce modèle et personne ne se pose de question et n'ose remettre cela en cause, et nous restons soumis à quelque chose que si nous y réfléchissons bien ne correspond pas à tous.
Salut
Je tombe sur votre site en faisant une recherche Google car je suis perdu. Ma femme m'aime je l'aime et depuis notre second enfant on s'était pas touché depuis quasiment 1an1/2. On était plus colocataire que couple. A son taf un collègue lui avait fait du rentre dedans sans pousser plus loin. Et de fil en aiguille elle s'est pris au jeu. Mais sans passer à l'acte car c'est qqn de raisonner. Ça devenait insoutenable pour elle de garder ça et comme elle est très honnête elle me l'a avouer avoir du désir pour lui aussi et quelle aimerai passer à l'acte car c'était devenu vitale d'explorer autre chose même si j'étais tjrs son centre de sa vie.
Ça m'a foutu un coup de masse. Et ça m'a booster. Du moins ça a booster notre libido et c'est revenu en mieux now. Mais son envie est tjrs la. Elle pense pouvoir vivre qqch que je ne peux lui donner et qu'elle en a besoin pour évoluer. Sauf que je suis pas prêteur. Elle n'est pas du genre à faire ça en douce et me le dira forcément si cela derapait. Et la je ne peux savoir la réaction que je pourrais avoir. Violent, passif, compréhensif...
Car je suis en dualité avec moi. Car je suis d'accord avec la majorité d'entre vous et avec ma femme pour dire pkoi on devrait être bloquer et ne pas pouvoir vivre ses envies. On a qu'une vie. Et de l'autre, ego peut-être, je veux pas qu'un autre la touche. C'est égoïste et elle m'appartient pas j'en suis conscient mais j'en serais dégoûté de la savoir. Et une fois qu'on commence à donner un accord c'est la porte ouverte à n'importe quoi. Je le vois avec un couple d'ami. Mon pote laisse sa femme allez voir ailleurs et now il supporte plus ça.
J'ai deux enfants et ça me fait chier de tout quitter si cela arrivait car je pense pas pouvoir vivre comme ça. Dou ma peur que ca arrive. Et, comme je l'ai dit, une partie de moi est OK sur le principe. :(
Dur à gérer.
Elle fait 3/4 repas par an avec qq collègues proches dont le mec. Et à chaque fois ça devient trop fort l'attirance car sont en dehors du taf. Et hier c'était le dernier de cette année et j'ai ressenti une grosse pression en moi. Et ce nst pas sans raison car en effet elle l'a avoue que ça devenait chaud de se retenir. Pourtant on a fait l'amour comme des bêtes un jour plutôt. Dc ce n'est même pas un pb de besoin innasouvi. Juste un besoin de connaître une autre palette du sexe. Apparemment il en parle d'une façon telle que ça la fait rêver. Avec une philosophie de prendre tout avec plaisir dans cette vie. Je trouve ça beau lais lui n'a pas de famille d'enfant étant gay/bi et en couple avec qqn qui ne sait pas qu'il le trompe.
Bref j'ai eu une boule dans le ventre hier et je n'ai pu m'endormir serein.
Mais ce matin et un peu hier j'ai eu la sensation bizarre de ne plus avoir peur de tout quitter.
Ce matin lui ai dit comment je me suis senti et surtout que si ça devenait trop intenable je la quitterai pour ma survie. Suis pas prêt à accepter qu'elle aille voir ailleurs même si je comprends le principe comme j'ai déjà dit.
Peut-être parce que j'ai pas la possibilité de le faire aussi. Je sais pas.
Mais bref je n'ai plus peur de perdre mes enfants de vue chaque jour. Je m'habituerai. Ce sera dur mais pas impossible à vivre car on vivra jms loin de l'autre. Mais bréf on en est pas la. Et elle m'a dit qu'elle arrêtera ses repas pour éviter ces grosses tentation qui risque de tout foutre en l'air. Car pour elle sa vie se finie avec moi.
Même qd on l'appelle madame (mon nom) elle adore
Sincèrement ce n'est pas ces repas qui m'embête mais son désir profond. Car je suis triste qu'elle abandonne ses rdv entre copains qui lui font du bien socialement pour moi.
Enfin vous l'aurez devinez je suis paumer et je voulais écrire qq part mon ressenti.
Même si je pense que ça peut paraître confus et pas très construit tout ça.
Bonne journée
J'ai lu avec intérêt votre article et votre point de vue concernant la liaison: amour et sexualité. Je clarifie que j'ai 68 ans et que depuis mes 20 ans, tout en éprouvant un désir élevé pour une femme séduisante, je n'arrivais pas ò ressentir une attraction sans un amour préalable. Par la suite, jusqu'à mon mariage, à 30 ans, rien n'a changé depuis ma première fiancée avec laquelle nous entretenions des rapports réguliers, j'ai aimé sèrieusement deux autres femmes avec lesquelles nous avons eu des rapports sexuels formidables, mais exclusivement parce que je les aimais. Je serai peut-être un cas particulier, mais voilà: pas d'amour , peu de sexe. Cordialement,,,
Oubli fondamental: depuis le début de sa mémopause, ma femme m'ignore totalement. Je me suis sacrifié pendant cinq ans pour amour de mes enfants, toutefois, depuis que j'ai connu une autre femme, comme AMIE, donc pas de libido jusqu'à présent, mon smout avec ma femme est déchu et ne réussirais plus à faire l'amour avec elle. mais souhaite le faire dès ma séparation avec celle que j'aime. Merci de votre aimable attention.
Ton article m'a beaucoup intéressé car je me suis rendu compte de quelque chose récemment sur ma façon de vivre l'amour et la sexualité.
Je suis célibataire et on me dit de "profiter de la vie" (sous entendu, saute tout ce qui bouge) mais je suis INCAPABLE de le faire. Tout simplement car je ne récent pas de désir sexuel pour un inconnu, mais quand je suis en couple, je suis très active avec mon partenaire.
Donc quand vous dites que l'amour et le sexe peuvent cohabiter, il me semble pour moi que c'est évident. Je n'arrive pas à comprendre le concept d'avoir du plaisir à coucher avec des inconnus, et quand j'en parle aux autres, ils me prennent pour quelqu'un d'anormal et trop à cheval sur des principes qui me sont propres. Peut être que j'accorde trop d'importance aux sentiments mais jamais au grand jamais je ne partagerais mon lit avec quelqu'un en qui je n'ai aucun sentiments amoureux.
Après, j'ai bien entendu des envies mais avec personne. Juste une envie d'avoir un homme que j'aime et de lui faire l'amour. :/
Ce qui me révolte aussi, c'est que 1/2 des couples se trompent et ça me mets hors de moi de savoir que les gens mariés ont aussi peu d'estime sur l'engagement (d'où mon rattachement à mes principes). Ils font ce qu'ils veulent mais ça m'horrifie tellement que j'en est la gerbe d'être en couple et que mon mec me trompe.
Je ne sais pas si je suis bizarre ou si je suis plus intelligente pour tenir à des valeurs m'enfin; :/ On me dit que je suis trop coincée... :/
Voila, j'espère ne pas etre la seule à penser ça :/ C'est triste d'avoir peur autant alors que je n'ai que 20 ans (ce n'est même pas lier par un traumatisme quelconque, genre tromperie... Je ne l'ai jamais vécu mais surtout entendu)
Bonne journée
Bonjour.
Personnellement, après des années de prise de tête et beaucoup de souffrance inutile, j ai décidé de séparer totalement et franchement le sexe de toutes autres relations. Autrement dit, je distingue les partenaires sexuels des amis et autres, avec qui il est parfaitement clair que je n aurais pas de relations sexuelles. Comme cela, tout est posé, limpide. Quel est le problème ?
Si vous voulez savoir si il faut des sentiments amoureux pour avoir du désir sexuel, je vous invite à vous abstenir de toutes relations jusqu'à ce que cela devienne une torture. Vous verrez que la réponse sera limpide.
Bonjour,
J'ai lu votre article, et je le trouve très intéressant.
Et du coup j'ai des questions à vous poser. Comment un couple marié peut faire durer leur amour ? Est-ce que l'amour éternel existe-il avec la même personne ?
Réponse de Mister L : Je pense que vous trouverez certaines des réponses dans les autres essais que j'ai écrits et que je vous invite à découvrir en parcourant mon blog
Je suis perplexe. Je trouve ce billet très intéressant et toutes les questions sont bien développées.
Mais, je ne m'y retrouve pas. Je suis mariée depuis 14 ans, mon désir n'est pas en déclin bien au contraire. nous faisons l'amour plusieurs fois par semaine, parfois les weekends plusieurs fois par jour. rien n'est fixe parfois c'est plus, parfois moins. lorsqu'il m'embrasse je frissonne.
je suis très amoureuse de mon mari, après 14 ans de vie commune, lorsque je sors du boulot pour le retrouver, mon coeur bat la chamade, je suis subjuguée, transcendée par l'homme qu'il est. il n'y a aucune lassitude, bien au contraire, je suis de plus en plus amoureuse avec le temps.
Mais surtout, je n'ai jamais éprouvé quelconque attirance pour quelqu'un d'autre, je n'ai même jamais regardé un autre homme. Non pas parceque je me l'interdis, mais parceque mon amour et mon désir n'ont qu'un seul objet : mon mari.
d'ailleurs, si un jour je ressentais une quelconque attraction pour quelqu'un d'autre, je ne sais pas comme j'y réagirais. a ce jour pour moi la fidélité est facile et s'impose d'elle même puisque je ne ressens aucune envie d'aller voir ailleurs.
je vais même aller encore plus loin, c'est cette exclusivité qui déploie et fait grandir la passion jour après jours.
que faut il en conclure me concernant ? que je suis anormale ? que je suis condamnée à souffrir en ne trouvant jamais une telle réciprocité ?
Je me sens très triste. j'aimerais être comme les autres, j'ai l'impression que je ne suis pas normale
j'ai un boulot prenant et qui me passionne. j'adore partir en vacances ou plus simplement profiter de la vie, mais lorsque je vais bosser, le matin je suis contente. et lorsque je rentre le soir, je suis heureuse aussi car je vais retrouver mon amour.
au vue des différents témoignages je me dis que ce n'est pas possible. alors pourquoi est-ce que je ressens ma vie comme cela à votre avis ?
Réponse de Mister L :
Tout est possible.
De la même façon que certaines personnes parviennent à la rémission complète et miraculeuse d'un cancer que la médecine dit pourtant incurable, sortent d'un coma après 10 ans alors que cela n'arrive pratiquement jamais, mangent comme des goinfres et ne prennent pas un gramme, la physiologie, tout comme la psychologie humaine n'est pas un système d'horlogerie. Il n'y a pas une physiologie, un métabolisme standard, il n'y a pas non plus de relation amoureuse standard mais seulement de grandes tendances statistiques et visiblement votre relation est très loin de la tendance.
C'est une grande chance que de ressentir le même amour et une même force de désir pour une même personne après 14 ans. Si seulement cela pouvait être la règle, tout le monde serait plus heureux et nous aurions moins de questions à nous poser mais cela n'est pas le cas.
Vous dites avoir un boulot prenant et qui vous passionne, c'est génial mais vous savez aussi parfaitement que là non plus c'est loin d'être le cas pour tout le monde et nombre de gens se font plus ou moins violence pour aller bosser tous les matins et attendent avec impatience la fin de la journée en regardant l'horloge.
Aucune raison d'être triste parce qu'à la différence des autres vous êtes plus heureuse en amour. Sachant que cela n'est pas la norme, vous devriez au contraire vous réjouir et apprécier encore plus la chance que vous avez.
Ah c'est extraordinaire vos témoignages, je suis très contente car je me retrouve là dedans et ne me culpabiliserai plus.
Le désir sexuel est quelque chose qui s'entretient; or au fil des années tout tombe dans la routine et le désir sexuel finit par diminuer. Je me souviens quand j'ai connu mon mari pour la première fois, il suffisait qu'il touche n'importe où sur mon corps et je ressentais un désir que je ne saurai jamais décrire ici!!! Je pouvais atteindre l'orgasme 2 ou 3 fois pendant l'amour. Maintenant, après 25 ans de mariage, il faudra qu'il me touche à plusieurs endroits différents pour que le désir sexuel me revient, et atteindre un orgasme et un seul, c'est après 30 minutes alors qu'avant 1 ou 2 minutes suffisaient. Pourtant j'aime toujours mon mari, il est resté le même, mais je trouve plutôt que je le respecte beaucoup plus maintenant que l'aimer!!! Ou alors c'est plutôt une amitié forte entre moi et lui entourés de nos enfants. Quand j'étais jeune, je croyais qu'une seule fois que j'attraperai mon mari avec une autre femme, que je divorcerai sur le champ. Mais un jour je l'ai découvert, et j'ai justement pensé qu'il n'éprouvait plus une envie sexuelle avec moi; et vu qu'il me respecte avec les mêmes complicités qu'avant, j'ai tout compris et n'ai rien dit!!! Donc le sexe est dissociable sincèrement de l'amour. car je connais des couples qui après s'être discutés, le mari fait l'amour(si je peux l'appeler amour) à sa femme, même si cette dernière est totalement contre: une sorte de viol!!!