La séduction ou comment éviter les pièges des premiers instants d’une rencontre (1ere partie)
Par Mister L, mardi 17 juillet 2007 à 02:55 :: Conseils Amoureux :: #7 :: rss
Séduire n’est pas chose facile pour plusieurs raisons. D’une part il s’agit d’un état d’esprit à adopter mais aussi d'une capacité à apprivoiser l’autre.
On avance en terre inconnue et même si on fait confiance à son “feeling” pour séduire l’autre, il n’en reste pas moins vrai que susciter le désir, l’envie, créer une intimité, pénétrer un autre territoire sans qu’il y ait de heurts est un exercice souvent acrobatique et malheureusement sans filet. À tout moment, l’autre peut avoir envie de laisser tomber et ce ne sont pas les obstacles et les embûches qui manquent. D’autant plus que nous avons tous des sensibilités différentes et cette tendance maladive à oublier à quel point l’autre n’est pas nous.
On avance en terre inconnue et même si on fait confiance à son “feeling” pour séduire l’autre, il n’en reste pas moins vrai que susciter le désir, l’envie, créer une intimité, pénétrer un autre territoire sans qu’il y ait de heurts est un exercice souvent acrobatique et malheureusement sans filet. À tout moment, l’autre peut avoir envie de laisser tomber et ce ne sont pas les obstacles et les embûches qui manquent. D’autant plus que nous avons tous des sensibilités différentes et cette tendance maladive à oublier à quel point l’autre n’est pas nous.
Ainsi on cherche à bien faire devant quelqu'un qui nous plaît et à qui on veut plaire et finalement, à plus ou moins court terme, l'autre disparaît. Comprendre pourquoi et comment faire mieux. J'aborde la question sous l'angle des relations amoureuses mais sous bien des aspects, mon analyse et les réponses qui s'en dégagent s'appliquent à toutes relations humaines.
Alors certains d’entre nous sont plus “réceptifs” que d’autres, plus “psychologues”, empathiques, ont un sixième sens plus développé pour sentir autrui. Certains savent faire preuve de plus de délicatesse ou de tact que d’autres. Certains sont plus ou moins fins quand aux relations amoureuses ou plus généralement aux relations humaines mais ce que je vais développer dans ces billets s’applique à la majorité et ceux pour qui ce que je vais écrire est une évidence trouveront ici l’analyse de quelque chose qu’ils connaissent sans forcément l’avoir jamais vraiment formalisé. Pour les autres, peut-être quelques clés, fruits de ma réflexion et de mon expérience d’homme après en avoir parlé de façon ouverte et attentive avec pas mal de femmes.
Nous sommes souvent assez intransigeants et notre vision de l’amour, surtout de ces premiers moments, est tellement formatée par des rêves, des contes de fées, des romans à l’eau de rose et autre films romantiques que nous ne donnons pas beaucoup de chance à l’autre de se tromper deux fois. Le (ou la) célibataire est un animal sauvage qu’il faut approcher et apprivoiser, dont la complexité est un mélange constitué par sa personnalité, son caractère, ses attentes, son histoire et son état (solitaire).
Moults paramètres dont il faut tenir compte pour gagner cette douce bataille qu’est la séduction et dont la victoire conduit à la formation d'un couple (plus ou moins durable, c’est une autre grande affaire), à l'amitié ou à la camaraderie (mais ça n'est pas le propos ici de se faire des "amis").
L’animal sauvage qu’est le/la célibataire prendra la fuite au moindre signe de “danger” même si il n’y a pas de danger à proprement parlé. Il suffira qu’il le perçoive comme tel pour que le résultat soit identique. Nous analyserons les dangers et proposerons des solutions (plutôt que des techniques).
Je préfère prévenir tout de suite qu’il ne s’agit pas d’une recette style “comment séduire en 10 leçons”. Ça n’est pas non plus un manuel de savoir-vivre. Je suppose que je m’adresse à des lecteurs qui ont déjà intégré les “rudiments” de la séduction amoureuse (ne pas parler tout le temps de soi, s’intéresser à l’autre, se montrer attentionné et galant pour les hommes, séduisante et agréable pour les femmes, léger et spirituel pour tous, etc...). Le sujet de la séduction est ici abordé dans un but "relation sur le long terme" et non sur du speed-dating ou pour un "one-shot".
Pour ceux qui chercheraient à développer des qualités de "purs dragueurs", ceux que l'on appelle des "players", il est plus que probable qu'en appliquant mes conseils à la lettre vous vous plantiez lamentablement car les mécanismes de la drague sont sensiblement différents même si ils reposent souvent sur les mêmes bases (confiance en soi, détachement, humour, respect, etc...). Donc PUA (Pick-Up Artist) de tous poils, vous pouvez passer votre chemin, pour les autres, lisez bien ce qui suit...
PRÉSUPPOSÉ : Pour tous les points abordés, je pars ici du postulat suivant : deux personnes qui se voient en tête à tête pour la première fois, recherchant dans l'idéal à tisser des liens sur le long terme et qui ne se déplaisent pas physiquement car soyons honnête, il n’est déjà pas facile de séduire quelqu’un avec qui on a “à priori” toutes les raisons de s’entendre et dont l'attraction physique est partagée alors je ne vais pas m’attarder sur la situation de personnes qui n’éprouvent pas d’attirance mutuelle physique ou personnelle (dans ce cas d'ailleurs, je doute qu'elles se retrouvent en tête à tête romantique).
Je précise donc encore, que je ne donnerai pas de conseils d'approche, d'accroche, "d'opener" pour amener quelqu'un à passer une première soirée avec vous, à vous au départ de faire en sorte de vous placer dans la situation qui permettra de vous retrouver en tête à tête avec cette personne.
Le postulat étant posé, je commence ici à vous livrer le fruit de mes réflexions.
I LES PREMIERS CONTACTS (et même la suite)
On n'a jamais deux fois la chance de faire une première bonne impression
A) L’ATTITUDE “LOW PROFILE” : Passe-partout, Cool, détachée & Discrète.
1) Discrète
Il faut partir de l’idée que que 100% des gens (jusqu’à preuve du contraire) n’ont PATHOLOGIQUEMENT PAS LA MOINDRE CONFIANCE EN EUX. Ils complexent de ce qu’ils sont, de ce qu’ils pensent et de ce qu’ils paraissent (c’est encore plus vrai pour les femmes). Partir du principe qu’ils se considèrent comme insignifiants, non dignes d’intérêt et donc qu’ils cherchent surtout à NE PAS SE FAIRE REMARQUER. Ce que j'affirme là est évidemment exagéré mais en matière de séduction mieux vaut en faire pas assez qu’en faire trop, cela ne gênera pas ceux qui ont confiance en eux et cela vous évitera bien des déconvenues face à ceux qui en manque.
2) Passe-partout
Vis à vis de l’extérieur, n’avoir aucune réaction ou exigence qui pourrait attirer l’attention sur soi, donc par extension sur celui qui vous accompagne.
Faire “comme tout le monde”, “suivre le mouvement” ne rien demander, exiger, sous-entendre, qui puisse vous démarquer du commun, de ce que les autres dans leur masse auraient pu dire ou faire. Pas “d’exigence de star”, de demande de traitement privilégié.
Exemple : demande spéciale au restaurant, se débrouiller pour avoir quelque chose de mieux que les autres. Aucune action ou attitude tendant à réussir mieux que les autres si cette action risque d’attirer l’attention des autres sur soi.
Précision : quand je dis "passe-partout" ou "pas attirer l'attention" il ne s'agit pas d'être inconsistant, timide, ou "vestimentairement" invisible. Il n'est pas question non plus de gommer sa personnalité. Vous avez un look (spécial mais pas ringard), une personnalité bien à vous, des signes particuliers, assumez-les ! Au contraire, dans ce cas, c'est évidemment un plus.
3) Détachée
Ne JAMAIS exprimer de contrariété par rapport à la façon dont on est traité ou à une situation due à des personnes extérieures. MÊME SI C’EST LÉGITIME, ne pas laisser paraître ni empressement, ni énervement, rester super calme, comme si finalement cela n’avait pas la moindre importance. Aller même jusqu’à éviter de critiquer
Exemple : au restaurant faire retourner en cuisine un plat mal cuit, critiquer ouvertement et ostensiblement la nourriture sur place, exprimer les choses avec “exigence”, en commandant, avoir un ton sec parce que ça fait plusieurs fois qu’on demande gentiment et qu’on n’est toujours pas servi ou écouté.
4) Cool
C’est à dire, jamais pressé ou empressé même si cela n'est pas dans sa nature. Par exemple, partir de l’idée qu’on a tout son temps et qu’on va en perdre beaucoup mais que cela n’a pas la moindre importance. Temps à attendre l’autre, attendre dans les transports, attendre au restaurant, attendre dans une file au cinéma... Et ne jamais donner le moindre signe d’énervement par rapport à tout ce temps perdu. Cela donne l’impression de quelqu’un de super speed, nerveux donc pas forcément équilibré et indirectement, au-delà du fait que cela peut stresser celui qui ne l’était pas naturellement, cela met l’autre aussi sous pression. Bien sûr il n'est pas question de "s'aplatir" devant l'autre non plus et si il vous manque de respect, à vous de juger quand "laisser tomber" cette personne qui finalement n'en vaut pas la peine.
B) CONNAISSANCE DE L’AUTRE : Établir un rapport confortable sans en avoir l’air
Essayer de déduire les attentes de l’autre ou sa personnalité en posant le moins de questions directes possibles (“tu attends quoi, tu cherches quoi, tu aimes quoi chez l’autre, tu es comment dans la vie”) mais en posant des questions indirectes permettant ensuite de déduire les attentes ou le caractère de son interlocuteur.
Par exemple en lui donnant la possibilité de parler (ou pas) de son travail, de sa famille, de ses activités, de son passé. La personne aura le plaisir de parler d’elle, de sentir que vous portez un intérêt à sa vie, et vous livrera sans doute les réponses que vous attendez dans le lots mais les questions, elles, seront restées indirectes...
Pourquoi ne jamais poser de questions directes sur ce que l’autre personne est, veut ou recherche ?
• D’une part pour ne pas la gêner si elle ne veut pas parler d’elle, qu’elle a de la réserve ou bien qu’elle est pudique (toujours à cause du manque de confiance en elle).
• D’autre part pour ne pas lui donner l’impression d’être sur la sellette, de passer un entretien d’embauche ou un casting, un oral d’examen, ce qui met forcément la pression (surtout si une personne doute beaucoup d’elle, et rappelons-nous que c’est le cas de la majorité).
• Enfin pour éviter de lui donner la désagréable impression d’être “scanée”, “analysée” comme si vous étiez pressé de dresser un portrait robot, de cerner à qui vous avez à faire, de vérifier si elle coïncide avec vos propres attentes.
C) DISCUSSIONS : SUR SOI et ÉCHANGES DE POINTS DE VUES
Quel que soit le sujet abordé (soi-même ou autre chose) :
• Laisser des portes ouvertes dans l’esprit de l’autre quand à ce que vous pensez
-> Aucun avis péremptoire qui pourrait bloquer à jamais l’idée que l’autre se fait de vous.
• Observer, jauger, écouter l’autre, “prendre la température” avant de s’aventurer à aborder un sujet ou donner un point de vue. L'objectif étant de ne pas vous mettre, par vos propos, dans une situation sur laquelle vous ne pourriez plus revenir en arrière (ce qui est dit est dit et une mauvaise impression ne s'efface pas).
1) SUR SOI :
Ne pas parler de façon directe de soi.
Dans l’idéal il faut essayer de parler de ce qu’on fait plutôt que de ce qu’on est, laissant ainsi à l’autre la possibilité de “déduire” aussi par lui-même ce que l’on est.
Cela permet de garder un “jardin secret”, une certaine part de mystère : Ceci dans le but de :
• laisser à l’autre la possibilité d’exercer sa subjectivité
• donner une chance à l'autre de vous idéaliser un peu ou d’idéaliser les premiers temps de la rencontre.
Pour cela, ne pas dire tout de soi en concentré et surtout, ce qu’on dévoile doit laisser une grande part à l’inconnu. Une même personne n’est pas perçue de la même façon par deux interlocuteurs. La perception étant par essence 100% subjective, il est vain et surtout risqué de livrer, d’imposer à l’autre sa propre vision de soi (même juste) et même si l’autre en fait la demande ou/et que votre personnalité cadre à priori parfaitement avec ce que l’autre attends dans l’absolu. Ce serait essayer de dicter à l’autre comment il est censé vous percevoir. Donc, très mauvais calcul.
Que faire ? : Ne jamais approfondir lorsqu’on parle directement de soi car on est forcément amené à en dévoiler trop sur certaines facettes qui devraient un minimum rester dans l’ombre. Ne pas non plus, de but en blanc, énumérer une liste de qualités et de défauts. D’abords parce que ce qui apparaît pour soi comme une qualité peut parfaitement être considéré comme un défaut aux yeux de l'autre et surtout, on risque de finir par dépeindre un tableau figé, qui plus est, ne correspondant pas forcément à la réalité de la perception que l’autre aurait de vous à terme si vous lui aviez laissé la possibilité de combler les blancs lui-même (on en revient toujours à la subjectivité).
Il faut donc volontairement et subtilement laisser des blancs que l’autre comblera par son imagination au départ puis, avec le temps, en vous côtoyant.
Exemple : ne pas dire qu’on est “super câlin”, qu’on déteste les boites de nuit, qu’on aime pas les idées de gauche, qu’on est extraverti et cultivé... Plutôt dire qu’on à rien contre les moments tendres, que les sorties c’est sympa mais que le cocooning a aussi des bons cotés, qu’il y a du bon et du mauvais dans toutes les tendances politiques, qu’on n'est pas trop timide en règle générale mais qu’il y a parfois des situations que l’on gère moins bien en public...
Bien évidemment il faut savoir reconnaître et déjouer les pièges que l’autre vous tend sans le savoir car la tendance naturelle de celui qui veut vous connaître est souvent de vous poser des questions aussi directes que :
- Quels sont tes plus grandes qualités et tes plus gros défauts ?
- Qu’est-ce que tu préfères chez toi et qu’est que n’aimes pas en toi ?
- En général tu es plutôt comme ceci ou comme cela ?
La bonne façon de réagir est de dire carrément à l’autre que ses questions n’ont pas de réponse car elles sont trop subjectives et qu’on est mal placés pour y répondre soi-même. Qu’on a toujours les défauts de ses qualités et qu’une qualité pour l’un peut être un défaut pour l’autre. Cette réponse a du sens et ne dévoile rien.
L’autre possibilité de réponse, qui revient au même d’ailleurs, est de dire à l’autre qu’il serait plus sympa que l'autre se fasse lui-même son opinion avec le temps.
La dernière réponse possible si vraiment la discussion est engagée et que l’autre y tient est celle connue des entretiens de recrutement : citer quelques qualités passe-partout (le moins possible), assez vagues et opposées qui finalement ne dévoilent concrètement rien de sa personnalité.
Exemple : je suis calme par moment mais il m’arrive aussi de délirer, je suis globalement ouvert mais j’aime bien aussi parfois me retrouver seul, je suis appliqué dans mon travail mais j’apprécie de me déconnecter, je suis ordonné pour certaines choses et je l’avoue, peut être un peu plus bordélique pour d’autres.
Quand aux défauts, essayez de livrer des défauts qui sont des qualités.
Exemple : je suis assez méticuleux, j’aime le travail bien fait alors certains me qualifie de perfectionniste, etc...
L’idéal restant de ne pas avoir à parler directement de ce genre de choses et de détourner un peu finement la question.
Dans tous les cas de figure, il est faut évoquer ces points avec nuance. Ne jamais être “complètement”, “totalement”, “trop”, “super ceci ou hyper cela” mais nuancer ses traits en les ponctuant de “un peu”, “parfois”, “de temps en temps”, “il m’arrive”.
Toujours se montrer “ni trop, ni trop peu” afin de permettre à l’autre de ne pas se faire une idée rapide et figée de vous qui l’entraînerait malgré lui et malgré vous à penser qu’il a fait le tour de votre personnage (même si le portrait dressé lui plaît) et qu’il a à faire à une personnalité rigide et figée.
Pour laisser à l’autre une “impression” plutôt qu’une “évidence” il est préférable de donner une image “impressionniste” de soi c’est à dire, par petites touches de couleurs qui ne prendront un sens que lorsqu’on aura du recul par rapport au tableau et non pas par une image hyper-réaliste avec de gros à-plats qui ne laisse plus place aux impressions et qui n’amène pas l’autre à chercher à prendre du recul pour contempler le tableau dans son ensemble. En bref, dresser un tableau qui laisse une grande part à l’interprétation plutôt qu’une photographie qui ne laisse plus aucune place à l’imagination et au mystère.
2) SUR SES PROPRES ATTENTES ou VALEURS
Ne pas tomber dans le piège consistant à développer de façon profonde son avis, ce qui laisse penser à l’autre que la question à une importance prépondérante pour soi (exemple : l’apparence, un trait de caractère particulier, son goût pour son métier, etc...)
Ne pas répéter cent fois la même idée de façon différente ou de la même façon à intervalles réguliers, concernant sa façon d’être, de penser ou des attentes particulières, cela donne aussi le sentiment à l’autre que ces attentes, idées, valeurs, sont super importantes pour vous (que ce soit le cas ou pas il ne faut jamais qu’il y ait quelque chose “en relief” dans vos attentes, car cela risque de figer la perception que l’autre a de vous)
Le fait d’appuyer trop sur une idée ne la rend pas plus forte, elle ne fait que donner à l’autre l’impression que cette idée vous obsède.
Autre conséquence, développer ou insister sur une attente ou une valeur met l’autre sous une pression énorme puisque, n’ayant pas confiance en lui et se retrouvant devant quelqu’un pour qui apparemment certains détails semblent avoir autant d’importance, il doute automatiquement de sa capacité à être à la hauteur pour les satisfaire sur le long terme. En bout de course, ce qui n’était pour vous qu’un point de détail parmi d’autres est perçu en face comme une exigence impérieuse, d’où cette énorme pression (puisque l’autre doute en permanence de ses capacités).
3) SUR LES AUTRES SUJETS
• Ne jamais affirmer ou avoir un avis tranché car cela fait dire à l’autre que vous n’êtes pas ouvert au changement, que vous êtes donc incapable d’évoluer.
• Ne pas exprimer de certitudes pour les mêmes raisons.
Tout cela vaut même si vous êtes complètement d’accord avec l’autre. Mieux vaut toujours garder une certaine réserve, cela n’enlève rien à votre complicité puisque vous partagez et exprimez un point de vue identique mais cela vous donne aussi l’avantage sur l’autre de prouver votre capacité d’ouverture et d’évolution.
Exemple : (l’autre vous demande) “que penses tu du mariage ? moi je trouve que ça n’apporte rien”. (votre réponse) "Je suis comme toi, ça n’est pas une préoccupation principale et je ne suis pas sûr non plus que cela change grand chose à l’amour qu’on porte à quelqu’un mais il y a des personnes à qui cela convient et d’autres moins, cela doit dépendre surtout de la personne qu’on rencontre et de là où on en est dans la vie. Je n’y pense pas pour le moment.”
En gros, toujours préférer le “ni oui, ni non” cela laisse la porte ouverte dans l’esprit de l’autre.
Rester dans le vague en donnant un avis édulcoré, et TOUJOURS se montrer extrêmement tolérant sur le point de vue contraire possible.
Privilégier le point de vue général en ne développant alors que sur des détails personnels POSITIFS mais non universels (qui ne s’appliquent donc pas forcément aux autres).
Privilégier le “je pense” et s’enquérir de la position de l’autre avant de donner la sienne, surtout si elle est opposée.
A propos des points de vues opposés, je vous déconseille fortement de vous lancer dans un débat contradictoire avec quelqu'un dans les premiers moments d'une rencontre. Même si évidemment il n'est pas question d'être d'accord sur tout, il n'est pas souhaitable au départ de mettre en avant les points de possibles désaccords. Gardez les discussions à arguments opposés pour beaucoup plus tard, lorsque vous bénéficierez de toute l'indulgence de l'autre.
Vous commencez par "tâter le terrain" à propos d'un sujet quelconque et si vous sentez que l'autre ne sera pas de votre avis, détournez la question vers autre chose et ne prenez surtout pas le risque de vous lancer dans une discussion qui ne pourrait être qu'une joute verbale. Vous en êtes au stade d'établir une complicité et certainement pas une dualité.
SUJETS À ÉVITER : les mêmes qu'en "société" c'est à dire; politique, religion, sexe. Ça n'est pas une règle d'or mais on peut très bien passer une excellente soirée sans aborder ces sujets là et dans la mesure où ils sont potentiellement "glissants" ça ne sert à rien de prendre des risques inutiles.
4) LA QUESTION DE L'HUMOUR :
a) Humour général :
Évitez au départ l’humour méchant, l’humour noir, l'ironie caustique, le "foutage de gueule en règle" à moins d’être à cent pour cent certain que c’est le type d’humour que votre interlocuteur adore. Au départ préférez l’humour léger, même s'il n’est pas hilarant. Mieux vaut faire sourire que faire rire jaune... Évitez de plaisanter sur des sujets où l’autre pourrait se sentir directement visé, en tenant compte du fait que, n’ayant aucun confiance en lui, même des sujets anodins peuvent le mettre mal à l’aise (notamment des blagues ayant trait au physique).
b) Taquinerie : Super risqué
On dit "qui aime bien, châtie bien" et la taquinerie est clairement une marque de complicité et d'affection cela dit, tant que les sentiments ne sont pas là et que l'on ne connaît pas encore bien la sensibilité de l'autre, qu'on n'est pas sûr d'être déjà dans un rapport de complicité avec l'autre, il faut garder en tête que la grande majorité des gens sont complexés (je sais, je me répète mais c'est pour la bonne cause), donc évitez de les taquiner au risque de gratter une corde sensible (autrement dit, faire une grosse gaffe).
A éviter (entre autres) de taquiner sur :
• L’apparence physique (silhouette, mine, poids, tenue vestimentaire);
• Petits tics ou travers;
• Niveau de culture.
c) Rire des autres à deux :
Quelqu'un de peu sûr de lui a souvent tendance à rapporter toute critique à lui-même donc, en se moquant de personnes extérieures, il y a de bonnes chances pour que la personne avec qui l’on plaisante le prenne injustement mais indirectement pour elle. Il vaut alors mieux attendre que l’autre fasse éventuellement une remarque drôle sur l’extérieur pour décider d’en rajouter (et encore) mais ne surtout pas prendre l’initiative seul.
II Après une première rencontre, ou les premières rencontres
A) Laisser du temps
Donner la possibilité à l’autre de prendre du recul sur les premiers moments passés avec vous. Ne pas le solliciter tout de suite...
Éviter alors de suggérer un autre rendez-vous à la minute même de la fin du premier. Éviter même de demander à l’autre s’il souhaitera vous revoir car il se sentira à priori obligé de dire oui alors qu’en fait il n’en sait rien encore. Non parce qu’il n’a pas apprécié le moment avec vous mais simplement parce qu’il n’a pas le recul suffisant pour savourer “l’après-rencontre” et ressentir un petit arrière goût de manque, d’envie de vous retrouver. (j'ai développé ce sujet plus en profondeur dans un billet intitulé "Fuis-moi je te suis, le jeu du chat et de la souris).
Laisser à l’autre le temps de respirer lui apporte plus de sérénité. Attendre aussi que l’autre ait le temps de ressentir l’envie de vous revoir augmente son plaisir lorsque cela se passera. Le manque crée l’envie...
En lui demandant explicitement ou implicitement de prendre tout de suite une décision, vous le mettez dans une situation inconfortable, un peu au pied du mur. Qu’il accepte ou pas, dans tous les cas, vous aurez provoqué chez lui un sentiment négatif et absolument pas nécessaire car si la personne n’a finalement pas envie de vous revoir, il lui suffira d’annuler ce rendez-vous qu’elle vous avait “promis”. Il y a même plus de chance que la personne recule dans la mesure où cette initiative ne vient pas d’elle, que quelque part, elle se sent maintenant “coincée” alors que la même personne aurait sans doute proposé un autre R.V aussi vite si c’était venu d’elle !
De la même façon, en proposant de revoir la personne sans lui avoir laissé le temps de la réflexion, vous mettez involontairement la pression sur l’autre qui se sent forcément un peu acculé et renvoyez de vous l’image de quelqu’un aux abois, très pressé, même si en réalité ça n’est pas le cas et que vous êtes simplement très enthousiaste à la suite ce premier contact.
Faut-il aussi tout de suite révéler à l’autre son envie de la revoir sans lui “imposer” une réponse de sa part ?
Si en soit cela n’a rien de négatif, rien ne dit que cela ne soit pas interprété par l’autre comme une façon détournée de “l’obliger” à vous répondre à l'identique. Il est préférable, si on cherche à manifester son enthousiasme, de dire seulement qu’on a passé un très bon moment et qu’on a apprécié la compagnie de l’autre. Ceci a aussi l’avantage de “rassurer” l’autre.
B) Ne pas initier trop d’échanges
Toujours dans ce même ordre d'idée de donner du temps à l’autre, et ainsi aussi lui donner la possibilité d’avoir envie de vous revoir ou de vous entendre à nouveau, il est préférable de laisser à l’autre l’initiative des échanges suivants. On se demande toujours au bout de combien de temps il “faut” rappeler l’autre, c’est vraiment une question stupide. La règle n’est pas un temps donné, mais simplement de sentir à quel moment et de quelle façon ce contact sera le bienvenu plutôt qu’une marque d’empressement, d’impatience, générant stress et pression au lieu de joie et plaisir... Comme on n’est pas dans la tête de l’autre, rien ne vous dit à quel moment l’autre sera prêt à recevoir votre appel, donc mieux vaut ne pas appeler, en revanche il existe une alternative. Le SMS est une très belle invention en cela qu’il ne demande pas de réponse immédiate et qu’il permet de se manifester n’importe quand sans gêner l’autre, où qu’il se trouve, sans l’obliger à vous consacrer un temps qu’il n’est pas forcément prêt à vous consacrer à ce moment précis.
Un message qui ne demande rien, qui ne propose rien, qui ne sous-entend rien quand à une autre rencontre. Un petit bonjour, une allusion à un moment déjà passé avec l’autre. Laissant alors toute latitude à l’autre pour répondre ou pas. Dans tous les cas, le fait de recevoir un message ne dérangera pas, et fera sans doute plaisir dans le sens où il montre que vous avez pensé à l’autre.
Bien évidemment il ne faut pas non plus insister s’il n’y a aucune réponse. Cela ne changera rien de s’immiscer sans cesse et ne pourra à terme (court terme même) que faire fuir l’autre qui prendra ces messages répétés comme une marque de pression. En gros cela veut dire : “je t’envoie ces messages pour lesquels je n’obtiens pas de réponse jusqu’à ce qu’enfin tu te manifestes”... Pas cool !
III Le premier contact Physique
Cela peut être au premier RV si vraiment le feeling semble passer à merveille même si, dans l’absolu, cela ne changerait rien d’attendre un peu. Ça n’est pas parce que deux personnes sortent tout de suite ensemble que cela veut dire que la relation fonctionnera mieux, ou qu’on est assuré d'une suite. Cela peut même être dans certains cas une marque supplémentaire de pression, même si, sur le moment l’autre accepte un baiser volé.
Alors, lorsqu’on sent le moment d’embrasser ou de toucher l’autre, bien se poser la question du lieu où cela va se passer. Il est possible que l’autre soit gêné par un acte aussi intime qu'un baiser dans un endroit public, un restaurant par exemple ou même dans la rue. Si l’autre a envie de ce baiser aussi il ne le dira pas forcément ou ne fera pas remarquer que le moment est mal choisi, mais il n’empêche que cela peut le mettre mal à l’aise, et finalement rendre ce moment moins “excitant” ou “romantique” qu’il aurait pu l’être dans des circonstances plus appropriées.
Le mieux reste de faire cela dans une vraie intimité, c’est à dire lorsque deux personnes se retrouvent seules. Dans une entrée d’immeuble, dans une voiture, dans un lieu public mais désert ou bien encore quelque part où il y a du public mais où les circonstances feront qu’on ne vous remarquera pas.
On est toujours et encore sur la question de : Ne pas attirer l’attention des autres sur soi.
Maintenant si on sait, sans aucun doute possible, que l’autre se fout complètement du regard des autres dans ces circonstances alors la question ne se pose évidemment plus.
Il y a aussi une question que certains se posent et qui semble quasi-existentielle : Faut-il ou non coucher tout de suite ?
C'est, à mon sens, une fausse bonne question qui mérite toutefois qu'on s'y attarde et c'est la raison pour laquelle je me suis longuement penché dessus dans un article intitulé "Faut-il éviter de coucher le premier soir ? Étude d'une vraie mauvaise question" que je vous invite à lire plus tard. Pour vous résumer, je dirai que si l'attraction est mutuelle (encore faut-il s'en assurer), il n'y a aucune raison valable qui justifie de freiner ses désirs et le fait de coucher ensemble "rapidement" n'a aucune raison d'avoir un impact sur la suite potentiel de cette relation embryonnaire.
Lire la suite : Les débuts de la relation...
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COMMENTAIRES
1. Le jeudi 1 novembre 2007 à 23:24, par Fanny East
2. Le lundi 19 mai 2008 à 19:10, par LH
3. Le dimanche 31 août 2008 à 13:43, par AA
4. Le dimanche 14 décembre 2008 à 16:35, par LH
5. Le jeudi 11 juin 2009 à 12:00, par sesame